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mardi 9 février 2016

"Le Bleu entre le ciel et la mer" de Susan Abulhawa

Fiche technique :

Editions : Denoël
Traductrice : Nordine Haddad
Prix : 22.50 euros
Nombre de pages : 418

Synopsis :


1947. La famille Baraka vit à Beit Daras, village paisible de Palestine entouré d'oliveraies. Nazmiyeh, la fille aînée, s'occupe de leur mère vieillissante, tandis que son frère Mamdouh s'occupe des abeilles du village. Mariam, leur jeune soeur aux magnifiques yeux vairons, passe ses journées à écrire en compagnie de son ami imaginaire. Lorsque les troupes israéliennes se regroupent aux abords du village, Beit Daras est mis à feu et à sang, et la famille doit prendre la route pour rejoindre Gaza et tenter de se reconstruire dans l'exil. Seize ans plus tard, Nour, la petite-fille de Mamdouh, s'est installée aux Etats-Unis. Tombée amoureuse d'un médecin, elle décide de le suivre en Palestine. Un voyage au cours duquel elle découvrira que les liens du sang résistent à toutes les séparations - même la mort.

Mon avis :

Susan Abulhawa nous conte ici l'histoire d'une grande famille palestinienne contrainte de fuir son village d'origine pour rejoindre le camp de réfugiés de Gaza en 1947. Le roman débute lorsque Nazmiyeh n'est qu'une jeune fille et il se terminera lorsqu'elle sera une vieille dame. Bien qu'elle ne soit pas le personnage central, elle est le pilier de la famille, celle que tout le monde adore et qui est la figure d'autorité. Tout au long du roman, les hommes restent en retrait : ce sont les femmes qui sont les héroïnes de cette histoire.

Je n'avais jamais lu de livres sur le conflit israélo-plalestinien et, même si je l'ai étudié longtemps en cours, rien ne vaut un livre comme celui-ci pour en comprendre les enjeux principaux. On se place du côté palestinien et, à travers ces quelques 400 pages, l'auteur nous fait vivre l'horreur de la situation comme si nous y étions. Malgré les nombreuses scènes d'atrocités qui montrent la réalité des palestiniens, on découvre aussi toute une culture, remplie de traditions. C'est un livre qui fait voyager, pour le pire comme pour le meilleur. Tant de sentiments habitent ces personnages : l'incompréhension face à la violence des Israéliens, la douleur de perdre des amis dans cette guerre, et la peur, évidemment, lorsque les bombes pleuvent sur la ville. Mais, à côté, on vit aussi les petits bonheurs quotidiens et la véritable force de ces personnages, c'est l'amour qui les lie. Ils sont toujours là les uns pour les autres, comme le veut la tradition.

La famille de Nazmiyeh étant très nombreuse, on rencontre tout une panoplie de personnages, ce qui m'a un peu perdue au début. Il est difficile de s'y retrouver, malgré l'arbre généalogique présenté. Heureusement, plus on avance, plus on se rend compte que ce ne sont finalement que deux ou trois personnages qui sont réellement récurrents, les autres n'apparaissent que par-ci par-là. L'un de ces personnages principaux, c'est Nour, née en Palestine mais ayant émigré aux Etats-Unis. On la suit dès son plus jeune âge et on la voit grandir jusqu'à devenir une jeune femme. Son arrivée à Gaza va bouleverser la famille de Nazmiyeh. J'ai trouvé très intéressant d'avoir ce personnage américain intégré aux palestiniens, cela permet de mettre en contraste ces deux cultures différentes. 

En conclusion : Une très belle histoire de famille avec pour fond le conflit israélo-palestinien. Un livre que j'ai trouvé touchant et très beau.

3 commentaires:

  1. Un livre qui a l'air très intéressant, tu me donnes bien envie de le découvrir. :)

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  2. Au début, en lisant le résumé, je me suis dit "Ouais, bof, je ne suis pas trop intéressée.". Et puis, en lisant ta chronique, tu m'a bien tentée ! Mais je pense d'abord attendre d'étudier le conflit israélo-palestinien avant d'essayer de trouver ce livre. ^^

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  3. J'avais justement envie de voyager en demandant ce livre.
    Il a l'air très sympa. C'est l'une de mes prochaines lectures :)

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